IA53000123 - hôtel dit la Grande Maison, puis couvent de Notre-Dame de la Miséricorde, actuellement maison de retraite 27 vues Historique : Hôtel particulier, dit la Grande Maison, construit au milieu du 16e siècle pour le négociant François Arnoul. La propriété englobe une partie de l'enclos du manoir Ouvrouin dont il subsiste le colombier du 14e siècle. Le logis est remanié et agrandi en 1619 pour Jacques de Chantepie, sieur de la Touche. En 1791, l'édifice est acheté par le sieur Busson qui y est assassiné en 1819. L'année suivante, la propriété est acquise par la fondatrice des soeurs de la Miséricorde, mère Thérèse Rondeau, pour y héberger "des filles perdues et repenties". Tout au long du 19e siècle, la congrégation réalisent diverses constructions parmi lesquelles des classes, une porterie et deux chapelles. La première est bâtie de 1824 à 1825 dans une aile perpendiculaire à la rue de Paradis. Une seconde, plus importante, est édifiée entre 1864 et 1866 sur un terrain donné par les religieuses du Carmel voisin. En 1998, les ailes encadrant la cour d'entrée (dont celle abritant la première chapelle transformée en infirmerie) sont détruites lors de la restructuration des bâtiments. La communauté abrite aujourd'hui une maison de retraite dont le jardin renferme la chapelle funéraire de Thérèse Rondeau. A noter : en 1936, Auguste Alleaume réalise des vitraux pour l'une des deux chapelles. Le livre de caisse du peintre-verrier mentionne en effet : "Vitrerie de la Miséricorde : 2 850 francs". Description : Grande Maison : côté cour, le corps central est encadré de deux pavillons hors-oeuvre coiffés d'un toit à l'impériale tandis qu'un troisième pavillon flanque l'élévation postérieure. Le logis primitif est bâti sur des caves vôutées. Il est reconnaissable à ses petites ouvertures et à sa tourelle d'escalier demi-hors-oeuvre de plan circulaire. Le bâtiment du 17e siècle est doté d'une travée en pierre de calcaire s'achevant par une niche passante. Ses murs sont percés de grandes baies parmi lesquelles des fenêtres à encadrements harpés en granite et/ou calcaire. Une des lucarnes, dégagée lors des remaniements de 1998, porte des armoiries, peut-être celles de la famille Arnoul. L'ensemble des murs est couronné d'une corniche à modillons en calcaire. Chapelle : construite en moellons enduits et en pierre de taille de granite, elle est orientée et adopte un plan en croix latine. Le pignon ouest s'ouvre sur un portail en plein-cintre surmonté d'une rose. Son mur flanqué de contreforts à pinacles est couronné d'un clocher quadrangulaire ouvert sur les quatre faces. Le chevet en abside est augmenté d'une construction en demi-cercle. Aménagée en fausse grotte, elle abrite une statue de la Vierge écrasant un serpent sur un globe terrestre étoilé. Un retable en marbre noir et rose sert d'écrin à la sainte. Ses deux niches latérales délimitées par des colonnes corinthiennes sont occupées par les statues en calcaire de saint Jean et de Marie-Madeleine. L'arc de l'espace central est surmonté de deux anges tenant une couronne dorée. La chapelle conserve également un autel en marbre noir et rose, trois bénitiers en marbre rose dont deux bénitiers d'applique ainsi qu'un reliquaire de Sainte-Faustine donné par Monseigneur Maillard en 1999. Les vitraux d'Alleaume dont elle était probablement dotée ont disparu (déposés ou détruits ?). Chapelle funéraire : elle est orientée. Elle renferme la tombe de Thérèse Rondeau dont la dalle funéraire en marbre blanc veiné de noir est gravée d'une inscription en latin : Hic jacet virgo Deo et proximo devotissima THERESIA RONDEAU quae abdormivit anno salutis 1866 aet atis 72 postquam hane MISERCORDIAE domum a se fundatam per 4 s rexisset annos cujus zelo et Dei ope perfecta sunt opera multa et magna in primis exstructae colligendis 400 puellis aedes aedificatumque Domino templum/Ipsius memori in benedictione est. L'édicule est doté de trois verrières respectivement ornées des initiales T.R., de la figure de Sainte Agathe (le deuxième prénom de Thérèse Rondeau) et de celle de Sainte-Thérèse. Matériau(x) de couverture : ardoise Étage(s) : sous-sol,1 étage carré,étage de comble Précision(s) sur le décor représenté : Sujet : balance, support : tympan des lucarnes postérieure,sujet : Vierge à l'Enfant, support : lucarne centrale de la façade antérieure,armes non identifiées, comportant 3 oies, support : lucarne sud de la façade antérieure. Statut de la propriété : propriété privée Rédacteur(s) de la notice : Eraud Dominique,Bohuon Philippe,Garnavault Sylvie Date(s) de l'enquête : 1982 Copyright : (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général (c) Ville de Laval Fonds / classement : Architecture |
IA53000156 - maison des Grandes Ecoles, puis maison de la Béraudière, puis maison de la Bazoche 6 vues Historique : Maison reconstruite en 1615, sur les caves des grandes écoles. Cette maison construite pour le marchand Jean Crosnier est attribuée à l'architecte Etienne Corbineau. Date(s) de réalisation : 1615 Description : Le gros-oeuvre est en moellons enduits. Les chaînes d'angle harpées, les bandeaux, la corniche et l'entourage des baies à bossages sont en pierre de taille de calcaire. Les caves sont voûtées en berceau segmentaire. Matériau(x) de couverture : ardoise Étage(s) : 2 étages de sous-sol,3 étages carrés,étage de comble Statut de la propriété : propriété privée Rédacteur(s) de la notice : Eraud Dominique,Bohuon Philippe Date(s) de l'enquête : 1977 Copyright : (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général (c) Ville de Laval Fonds / classement : Architecture |
IA53000159 - fortification d'agglomération 13 vues Historique : Les premières fortifications ont probablement été réalisées au cours du 13e siècle. En 1407 de nombreux remaniements sont effectués pour Guy 12 comte de Laval : reconstruction ou restauration d'une partie des murs et des tours, aménagement d'un chemin de ronde sur mâchicoulis et construction de barbacanes au devant des portes. Vers 1430 la porte Belot-Oisel est condamnée et il est construit un bastion au devant. La tour Renaise ainsi que la porte du même nom sont réalisées dans le troisième quart du 15e siècle pour André de Lohéac, maréchal de France. L'enceinte, longue de 1100 m, était flanquée de 27 tours (non comprises celles qui encadraient les 5 portes), englobant un terrain de plus de 9 hectares. Elle a été en partie détruite aux 18e et 19e siècles. Étage(s) : 2 étages carrés État de conservation : vestiges Protection MH : Tour Renaise : inscription par arrêté du 5 avril 1930 ; Tour Belot-Oisel : inscription par arrêté du 9 novembre 1936 ; remparts (cad. CI 319, 329, 331, 359, 360 ; CK 104, 111, 116, 216, 219, 331, 332) : inscription par arrêté du 5 mars 1986. Statut de la propriété : propriété publique;propriété privée; Rédacteur(s) de la notice : Eraud Dominique,Bohuon Philippe Date(s) de l'enquête : 1982 Copyright : (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général (c) Ville de Laval Fonds / classement : Architecture |
IA53000003 - église paroissiale Saint-Vénérand 49 vues Historique : L'absence de lieu de culte à proximité incita les habitants du quartier du Pont-de-Mayenne à la réalisation de l'église de Saint-Vénérand. Le 16 mai 1485, le comte de Montfort (futur Guy XV) posait la première pierre de l'édifice. En 1500 la fine flèche en ardoise du clocher, oeuvre du charpentier Jean Bodin, est achevée. A partir de 1522 des travaux d'agrandissement débutent par la nef et se poursuivent par le transept et le choeur, dont les voûtes sont achevées en 1565 (porte la date). La nef est allongée d'une travée, avec réutilisation de la partie inférieure de l'ancienne façade (de style Louis XII). La partie supérieure du porche et la tourelle d'escalier, attribuées au maître maçon Jamet Nepveu, sont terminées en 1594 (porte la date) dans le style renaissance. Au 17e siècle, le bras droit du transept est agrandi (vers 1602), des chapelles sont réalisées à l'ouest (en 1642) et à l'est (en 1690) du choeur, et François Langlois allonge le bras gauche du transept (entre 1690 et 1697). Une dernière chapelle est réalisée en 1705. Au 19e siècle des voûtes de briques viennent se substituer au voûtement d'origine dans la nef et le transept (en 1853, 1854), puis l'architecte Eugène Boret ajoute deux bas-côtés supplémentaires en 1870. En 1891, la restauration de la façade par l'architecte Louis Garnier termine le cycle des grands travaux. Les ajouts du 19e siècle ont été supprimés lors des restaurations entamées en 1987 et achevées en 2006. Description : Voûte en pendentif (à caissons) avec clef pendante. Matériau(x) de couverture : ardoise Étage(s) : 3 vaisseaux Précision(s) sur le décor représenté : Armes de François de Laval : écartelé : au 1er d'azur à trois fleurs de lys d'or, qui est de France aux 2ème et 3ème d'or à la croix de gueules chargée de cinq coquilles d'argent et cantonnée de seize alérions d'azur, qui est de Montmorency-Laval,au 4ème d'azur à trois fleurs de lys d'or et au bâton componné d'argent et de gueules, qui est d'Evreux,sur le tout : de gueules au lion contourné et couronné d'argent, qui est de Vitré,support : pilier de la façade occidentale. Protection MH : Eglise Saint-Vénérand, à l'exclusion des deux bas-côtés du 19e siècle (désormais détruits) (cad. AX 66) : classement par arrêté du 3 juin 1975. Statut de la propriété : propriété publique Rédacteur(s) de la notice : Tétu Odile,Eraud Dominique,Bohuon Philippe,Garnavault Sylvie Date(s) de l'enquête : 1979 Copyright : (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général (c) Ville de Laval Fonds / classement : Architecture |
IA53000350 - maison 4 vues Historique : Maison construite dans la seconde moitié du 16e siècle. Elle a été remaniée une première fois au 18e siècle (notamment la porte et l'escalier), puis à nouveau au 19e siècle. A la suite de ces remaniements, les baies de la première travée sont élargies et une logette occupant la troisième travée sur deux niveaux est supprimée, pour laisser la place à deux nouvelles ouvertures, donnant ainsi une plus grande régularité à la façade. Description : Une lucarne, dans le style du 18e siècle (fronton triangulaire, feuillure et balconnet en fer forgé), a été ajoutée récemment. La lucarne primitive qui ornait l'édifice au 16e siècle possédait deux baies géminées surmontées d'un fronton cintré percé d'un oeil-de-boeuf. Des deux étages de caves, voûtées en blocage, le second a été remblayé. Matériau(x) de couverture : ardoise Étage(s) : sous-sol,2 étages carrés,étage de comble Statut de la propriété : propriété privée Rédacteur(s) de la notice : Eraud Dominique,Bohuon Philippe,Garnavault Sylvie Date(s) de l'enquête : 1976 Copyright : (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général (c) Ville de Laval Fonds / classement : Architecture |
IA53000409 - église paroissiale Saint-Jean 8 vues Historique : Eglise consacrée en 1965, oeuvre des architectes G. Auzenat et J.M. Valentin. Ils ont réutilisé dans la construction de cet édifice : une porte et une baie du 12e siècle provenant certainement de l'église Saint-Nicolas de Vilaines-la-Juhel, une charpente du 15e siècle et les remplages de 3 baies réutilisées dans le choeur qui viennent de l'ancienne église Saint-Georges de cette même commune ainsi qu'une autre porte de la première moitié du 16e siècle. A l'intérieur, le mobilier, très éclectique, provient de différents édifices. Date(s) de réalisation : 1965 Description : Le gros oeuvre est en moellons équarris de granite. Matériau(x) de couverture : ardoise Étage(s) : 3 vaisseaux Précision(s) sur le décor représenté : support : fenêtre romane Statut de la propriété : propriété privée Rédacteur(s) de la notice : Eraud Dominique,Bohuon Philippe Date(s) de l'enquête : 1981 Copyright : (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général (c) Ville de Laval Fonds / classement : Architecture |
IA53000458 - chapelle funéraire Référence de l'ensemble ou de l’œuvre : IA53000371 Description : Chapelle funéraire en granite. Sur une voûte en berceau brisé, la toiture présente un décor d'écailles également en granite. La porte en métal comporte des motifs floraux. A l'intérieur statue en plâtre (?) de Saint-Paul. Les verrières des quadrilobes antérieur et postérieur, bien qu'en très mauvais état, sont toujours visibles (étudiées). Les autres ont disparu. Matériau(x) de gros œuvre et mise en œuvre : granite Étage(s) : en rez-de-chaussée Précision(s) sur le décor représenté : sujet : croix celtique, support : pignon de la façade antérieure,sujet : symbole alpha et oméga, croix, calice, quatrefeuille, support : tympan de la façade antérieure Statut de la propriété : propriété privée Rédacteur(s) de la notice : Eraud Dominique,Bohuon Philippe Date(s) de l'enquête : 1998 Copyright : (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général (c) Ville de Laval Fonds / classement : Architecture |
IA53000646 - chapelle Notre-Dame des Sept Douleurs et de l'Invention de la Croix 1 vue Référence de l'ensemble ou de l’œuvre : IA53000645 Historique : La chapelle est édifiée en 1842 (par l'architecte Pierre-Aimé Renous ?) en remplacement d'un sanctuaire provisoire dit de l'Immaculée-Conception qui avait été aménagé dans la maison du chemin d'Hydouze. La nouvelle chapelle est bénite sous le vocable de Notre-Dame des Sept Douleurs et de l'Invention de la Croix, le 15 septembre 1844. Sa cloche, à qui furent donnés les prénoms de Christiane, Berthe et Andrée, est baptisée le 24 juin 1933. Depuis 1980, l'édifice est divisé en deux dans sa hauteur et accueille des salles de cours. Date(s) de réalisation : 1842 Description : La chapelle a la particularité de posséder un clocher déporté de forme octogonale. Ses murs sont percés de baies en plein-cintre et couronnés d'une voûte en berceau. Jusqu'en 1907, l'intérieur était revêtu d'un décor néo-classique composé, entre autres, de pilastres cannelés à chapiteaux composites. L'ensemble des murs étaient recouverts de peintures monumentales. Ceux du choeur étaient peints des figures en pied de sainte Agnès et de saint Louis de Gonzague. Les deux peintures murales encadraient une statue (en plâtre polychrome ?) du Sacré-Coeur placé derrière le maître-autel en marbre blanc. Celui-ci était flanqué de deux autels latéraux surmontés des statues de la Vierge, à gauche, de saint Joseph, à droite. Les baies étaient fermées par des vitraux à motifs géométriques (losanges) et figuratifs (verrières de Mater Admirabilis et de la Vierge de Lourdes). Vers 1860-1862, un orgue construit par le belge Hypopolyte Loret fut installé sur la tribune. Au moment de leur expulsion en 1904, les religieuses donnèrent ou vendirent une grosse partie du mobilier. L'orgue fut ainsi acheté par le comte Jacques de Vaujuas-Langan qui en fit don à l'église de Launay-Villiers. En 1907, les peintures murales furent supprimées. En 1933, une cloche dénommée Christiane-Berthe-Andrée, vint remplacer la cloche d'origine descendue le 14 juillet 1904. A la même époque, les vitraux furent remplacés par des verrières de Michel Soutra aujourd'hui disparu. Dans les années 1945-1950, un grand crucifix fut accroché derrière le maître-autel. Matériau(x) de couverture : ardoise Étage(s) : en rez-de-chaussée Statut de la propriété : propriété d'une association diocésaine Rédacteur(s) de la notice : Garnavault Sylvie Date(s) de l'enquête : 2011 Copyright : (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général, 2011 (c) Ville de Laval, 2011 Fonds / classement : Architecture |
IA53000050 - prieuré de bénédictins Saint-Martin 20 vues Historique : Le prieuré qui dépendait de l'abbaye Saint-Martin de Tours, a été fondé vers 1050 par Guy 1er de Laval. L'église qui a été construite dans la seconde moitié du 11e siècle fermait l'un des côtés d'une cour carrée entourée de bâtiments conventuels. Au 15e siècle les bâtiments subissent quelques remaniements : percement de nouvelles fenêtres dans les murs sud de la nef et du transept, réfection de la voûte d'ogive du carré du transept et reconstruction du logis prioral. Ce dernier est agrandit vers 1720 pour le prieur Daniel Bonnenfant de Brivezac. Fermée en 1791, l'église servit de caserne puis de magasin jusqu'à son acquisition par le chanoine le Segrétain en 1879. Celui-ci entreprend de la transformer en aumônerie militaire et de la remanier : la tour du transept est couronnée de merlons et de créneaux en 1895. Ces rajouts sont supprimés en 1995. Aujourd'hui, l'église est désaffectée au culte. Description : L'édifice de style roman a été construit en grès clair de petit appareil et grès roussard de gros appareil pour les contreforts, les chaînes d'angle et les ouvertures. La nef unique était autrefois flanquée de contreforts dont on distingue les arrachements à l'extérieur. 5 fenêtres en plein-cintre ébrasées vers l'intérieur subsistent au nord, tandis que le mur sud présente des baies en arc brisé. La nef vient buter sur une croisée plus étroite. De part et d'autre de l'arcade centrale, deux passages latéraux de type "Berrichons" donnent accès aux bras du transept. Sur ces derniers s'ouvrent des chapelles orientées. Elles encadrent un sanctuaire composé d'une travée droite et d'une abside rétrécie. Autrefois situé sur la façade occidentale, le portail fut remonté, peut être au 18e siècle, dans le mur nord de la nef. Taillé dans le granite, il présente une voussure en plein-cintre formée de 3 rouleaux qui possèdent chacun une moulure au décor particulier, témoignage de l'influence normande. Dalles de verre par Gabriel Loire de Chartres réalisés en 1951. Celle de la baie axiale de l'abside représente l'acte de charité pour lequel saint Martin est le plus connu. Matériau(x) de gros œuvre et mise en œuvre : grès, moellon Matériau(x) de couverture : ardoise Étage(s) : 1 vaisseau Protection MH : Eglise Saint-Martin (ancienne), y compris les peintures murales (cad. CL 323) : classement par arrêté du 11 décembre 1979. Statut de la propriété : propriété publique Rédacteur(s) de la notice : Eraud Dominique,Bohuon Philippe Date(s) de l'enquête : 1980 Copyright : (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général (c) Ville de Laval Fonds / classement : Architecture |
IA53000059 - établissement de bains dit bains-douches municipaux 18 vues Historique : Influencée par les préoccupations hygiénistes développées par le milieu médical depuis la fin du 19e siècle, la Ville de Laval, sous l'impulsion de son maire Eugène Jamin, décide en 1923 de doter la ville d'un établissement de bains publics. Construit par l'architecte Léon-Henri Guinebretière recruté sur concours, ce "palais social" est inauguré le 27 janvier 1927. Ont notamment participé à sa réalisation : l'entreprise Brisard pour le gros-oeuvre, le mosaïste Isidore Odorico fils, les serrureries lavalloise Bourny-Gaillard et Jamois, les menuisiers parisiens Leroux et Levet ainsi que Auguste Alleaume, peintre-verrier lavallois, qui réalise le vitrail de la fenêtre située au dessus du bureau d'accueil. En 1927, l'établissement est ouvert quatre jours par semaine (les mercredi, jeudi, samedi et dimanche) et les tarifs pour 30 minutes (y compris l'habillage et le déshabillage) sont de deux francs pour un bain et d'un franc pour une douche. En 1948-1949, d'importants travaux intérieurs sont réalisés afin d'augmenter la capacité d'accueil des bains-douches. La travée d'accueil est ainsi vidée de son comptoir et subdivisée en quatre cabines de douches par des cloisons en béton armée. Les façades sud et ouest sont également remaniées. En 2003, les bains-douches cessent leur activité. En 2010, le bâtiment obtient le label "Patrimoine du XXe siècle" et quatre ans plus tard, il est inscrit dans sa totalité au titre des monuments historiques. En 2017, il fait l'objet d'une restauration-réaffectation pilotée par le cabinet Architrav d'Angers. Date(s) de réalisation : 1928 Description : Bâtiment Art déco adoptant un plan rectangulaire et se caractérisant par son horizontalité. La façade antérieure utilise la pierre de taille de calcaire sur un socle en granite. Les élévations latérales et postérieure combinent briques et moellons de calcaire bleu (?) recouverts d'un enduit de ciment. Côté rue, la façade est percée d'une enfilade de neuf fenêtres quadrangulaires placées très haut. Elles sont réparties de part et d'autre d'une porte d'entrée désaxée et surmontée d'un impact de balle datant de la dernière guerre mondiale. Le vestibule est recouvert d'une voûte en berceau se développant sur la largeur du bâtiment. De chaque côté de ce hall d'accueil se répartissent seize cabines de douches de 4 m2 et six salles de bains avec baignoires de 7 à 8 m2. Le couloir menant aux douches est éclairé par une verrière métallique. Pour des raisons de facilité d'entretien, de résistance à l'humidité et de mise en oeuvre abordable, les sols, les murs et les bacs des douches sont recouverts de carreaux de mosaïque combinant le grès cérame bleu et la pâte de verre parfois rehaussée de feuille d'or. Le sous-sol renferme la chaufferie. La maison construite à l'arrière du bâtiment accueillait une salle commune, une laverie et, à l'étage, le logement du gardien. Étage(s) : sous-sol,rez-de chaussée surélevé État de conservation : désaffecté,mauvais état Précision(s) sur le décor représenté : La signature de l'architecte accompagnée des abréviations DPLG, est gravée sur l'extrémité droite de la façade sur rue. L'entrée du bâtiment est valorisée par un fronton à pans coupés gravé de l'inscription "BAINS-DOUCHES MUNICIPAUX" sur un fond de peinture dorée dont il subsiste quelques traces. Deux cabochons devaient également orner la partie basse du couronnement. La corniche incurvée est sculptée d'une frise constituée d'ondes, de fleurs et de feuilles de nénuphars stylisés. Les fenêtres sont flanquées de colonnettes dont les chapiteaux prennent la forme de congélations aux contours simplifiés. Les ferronneries des ouvertures adoptent aussi les lignes droites carractéristiques du style Art déco. A l'entrée, le sol est recouvert d'une mosaïque représentant les armoiries de la Ville de Laval ("de gueules au léopard d'or"). Les autres mosaïques figurent un décor géométrique composé de frises desquelles s'échappent des motifs s'apparentant à des stalactiques. Ces mosaïques forment un décor dont la couleur bleue, également présente sur l'ensemble des menuiseries, évoque l'univers aquatique (D'après une étude stratigraphique, à l'ouverture des bains-douches, les mensuiseries étaient peintes en gris). Quant aux bacs de douche, ils sont tous ornés d'un fond de gouttes d'or. Protection MH : Bains-douches (cad. CE 198 et 199) : inscription par arrêté du 18 décembre 2014. Statut de la propriété : propriété publique Rédacteur(s) de la notice : Eraud Dominique,Bohuon Philippe,Garnavault Sylvie Date(s) de l'enquête : 1981 Copyright : (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général (c) Ville de Laval Fonds / classement : Architecture |
IA53000381 - oratoire, puis chapelle de la Croix-Couverte ou chapelle des Touches ou chapelle des Petits-Champs 2 vues Historique : Ancien oratoire devenu chapelle et qui d'après sa première appellation a peut-être remplacé une croix couverte d'un auvent. Ses origines sont mystérieuses : certaines traditions le présentent comme un des plus vieux sanctuaires de Laval, d'autres affirment qu'il aurait été construit à l'époque de la première croisade "pour servir aux pélerins qui circulaient dans la campagne mayennaise et leur signaler un point d'eau tout proche". En effet, l'oratoire a été édifié à un carrefour très important de voies anciennes : les unes reliant le gué d'Avesnières à celui de Pritz en direction du Mont-Saint-Michel, les autres s'en allant vers Saint-Melaine, Mayenne et Montsûrs. Une troisième hypothèse plaide en faveur d'un bâtiment annexe de l'abbaye cistercienne de Fontaine-Daniel. Celle-ci se base sur des documents du 13e siècle reconnaissant à ces moines des droits sur des terres et des vignes se trouvant à proximité de l'édifice. En 1703, une lettre adressée au prieur-curé de Saint-Vénérand par le secrétaire de l'évêque du Mans lui "permet de bénir la Croix-Couverte si c'est une chapelle de l'enceinte du cimetière de Saint-Vénérand ou proche l'église", mais refuse l'autorisation" si c'est une chapelle champestre...". Si ses origines sont anciennes, le petit sanctuaire est reconstruit ou remanié en 1788 comme l'indique le millésime gravé sur la clef de l'arc d'encadrement de la porte. De 1903 à 1974, date correspondant à l'extension de la zone Industrielle des Touches, il est situé sur l'emprise de la ferme des Petits-Champs. Jusqu'à la fin des années 1950, trois jours avant l'Ascension, la procession des rogations s'y rendait après avoir fait une halte à une fontaine voisine appelée "fontaine des Semailles", du nom d'un champs voisin. La chapelle est restaurée par la maison Grevet dans les années 1980. En 2007, elle est donnée à la Ville de Laval par les descendants de la famille Chevalier qui en était propriétaire. A noter : jusqu'au lendemain de la Seconde guerre mondiale, du calcaire bleu était extrait d'une carrière située au sud de la chapelle. Date(s) de réalisation : 1788 Description : Le sanctuaire est bâti sur un petit promontoire en calcaire bleu de Laval. Cette pierre se retrouve sous forme de moellons enduits dans le gros-oeuvre mais aussi dans l'emmarchement réalisé avec de gros blocs. Le mur pignon à deux contreforts est couronné d'un petit campanile de plan carré. La pente des versants du toit est adoucie par des coyaux. L'arc segmentaire de la porte d'entrée est réalisé avec de la pierre calcaire. Il est surmonté d'un motif constitué d'un croissant de lune (symbole marial ?) sommé d'une croix pattée (croix de consécration ?). A l'intérieur, le vaisseau est couvert d'une fausse voûte en berceau cachant ce qui paraît être une charpente "à fermes portiques", type fréquemment mis-en-oeuvre au 18e siècle. La table en granite de l'autel est gravée d'une croix de consécration. Matériau(x) de couverture : ardoise Étage(s) : 1 vaisseau Statut de la propriété : propriété de la commune Rédacteur(s) de la notice : Eraud Dominique,Bohuon Philippe,Garnavault Sylvie Date(s) de l'enquête : 1982 Copyright : (c) Inventaire général, 1982 Fonds / classement : Architecture |
IA53000432 - prieuré de bénédictins, actuellement église paroissiale Saint-Sulpice 5 vues Historique : Construite à l'emplacement d'un édifice antérieur, l'église d'origine date de la fin du 11e siècle ou du début du 12e siècle. La nef a été reconstruite en 1874 par l'architecte Eugène-Joseph Hawke. Date(s) de réalisation : 1874 Description : La nef s'ouvre sur un choeur plus étroit composé d'une travée droite et d'une abside. Matériau(x) de gros œuvre et mise en œuvre : grès, moellon Matériau(x) de couverture : ardoise Étage(s) : 1 vaisseau Statut de la propriété : propriété publique Rédacteur(s) de la notice : Eraud Dominique,Bohuon Philippe,Garnavault Sylvie Date(s) de l'enquête : 1981 Copyright : (c) Inventaire général, 1981 Fonds / classement : Architecture |
IA53000659 - chapelle des Séculiers, actuellement église abbatiale 3 vues Référence de l'ensemble ou de l’œuvre : IA53000045 Historique : L'ancienne chapelle des Séculiers (dite aussi des Etrangers) est construite en 1877 dans le prolongement de l'église abbatiale primitive pour permettre aux laïcs de participer aux offices monastiques grâce à une ouverture ménagée dans le chevet. De style néo-gothique avec des voûtes angevines, c'est l'architecte angevin M. Besnier qui en a réalisé les plans. La chapelle est bénie le 20 avril 1879 par Monseigneur Le Hardy du Marais, évêque de Laval. En 1959, le père Nivard Rondeau, aumônier de l'abbaye et architecte de formation, aidé des frères Félix et Gauthier Le Saint, architectes à Lorient, entreprend des travaux sur le nouveau sanctuaire. Une chapelle latérale réservée aux familles des conventuelles, aux retraitants et aux fidèles est ajoutée à droite du choeur. Il s'agit de la chapelle Saint-Bernard dont la construction s'accompagne de l'édification d'un mur entre la nef de la chapelle des Séculiers et le choeur de l'église abbatiale. A partir de 1976, l'église des Séculiers devenue un temps église paroissiale, est désaffectée. En 1992-1993, elle fait l'objet de remaniements destinés à lui redonner une simplicité plus conforme à l'esprit cistercien : le clocheton à flèche polygonale, les pignons à crochets, les roses et la crête du toit sont supprimés. Ces travaux, dirigés par l'architecte des bâtiments de France, Jacques-Henri Boufflet, sont suivis de l'ajout d'une troisième travée à la nef, de l'installation d'une fausse-voûte lambrissée et de la construction d'un mur de séparation entre la nouvelle église abbatiale et l'ancienne dont la nef est convertie en salle du chapitre. Le choeur commun aux deux édifices devient ainsi le sanctuaire de la nouvelle et désormais seule église du couvent. Elle est inaugurée lors de la messe de minuit du 25 décembre 1993 et bénit le 29 janvier 1904 par Monseigneur Billé, évêque de Laval. En 2010, un porche est ajouté à la façade occidentale. En 2014, l'église fait l'objet de nouveaux travaux réalisés sur des plans de Jean-Luc Roger, architecte DPLG à Angers. Ceux-ci portent essentiellement sur le choeur et débouchent sur la suppression des pilastres en marquant l'entrée, le surélèvement de l'emmarchement permettant d'y accéder, la dépose et le remontage de la fausse-voûte d'arrêtes en voûte en berceau s'harmonisant avec celle de la nef. Date(s) de réalisation : 1877 Description : sEglise de style néo-gothique dont le gros-oeuvre est en moellons enduits. Orientée au sud, elle se compose d'un choeur, d'un oratoire (ancienne chapelle Saint-Bernard) et d'une nef à trois travées. Les murs du vaisseau sont percés de fenêtres jumelées en arc brisé qui, à l'extérieur, présentent des encadrements en brique et pierre de calcaire. Ces fenêtres sont fermées par des grisailles ayant remplacé des vitraux d'Alleaume. Le calcaire se retrouve sur les contreforts et sur la corniche à modillons courant autour de l'édifice. Le clocheton d'origine a été remplacé par un clocher à abats-son renfermant trois cloches : Marie-Henri-Gertrude, Marie-Joseph-Agathe et Emmanuelle. Le pignon de la façade occidentale s'ouvre sur un porche à voussures en arc brisé. L'intérieur de l'église est emprunt d'une grande simplicité. La deuxième et la moitié de la troisième travée de la nef sont à l'usage exclusif des moniales. Après adaptation, les stalles de l'ancienne église abbatiale y ont été installées. L'ensemble est couvert d'une fausse-voûte lambrissée en berceau brisé se prolongeant au-dessus du sanctuaire. L'oratoire est surmonté d'un étage permettant aux religieuses malades ou invalides de suivre les offices. A l'entrée de la première travée, un escalier en vis permet d'accéder à la tribune d'orgue éclairée par deux baies jumelées ornées de vitraux. Matériau(x) de couverture : ardoise Étage(s) : 1 vaisseau État de conservation : restauré Statut de la propriété : propriété privée Rédacteur(s) de la notice : Garnavault Sylvie Date(s) de l'enquête : 2014 Copyright : (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général, 2014 (c) Ville de Laval, 2014 Fonds / classement : Architecture |