Les œuvres de Sabine Darriguan invitent au voyage : les riches tissus, les couleurs riches cerclées de perles, donnent à ses masques et à ses totems des allures orientales ou africaines, empreintes d'exotisme. Pourtant, lorsque l'on s'approche, on trouve de fins tissus parisiens, un peigne du début du siècle, quelques perles de pacotille que l'artiste a glanés dans des brocantes ou des magasins de couture.
Ses figures, pas tout à fait d'ici, mais pas vraiment d'ailleurs, portent une étrange spiritualité, à la croisée des chemins entre l'Orient et l'Occident. Car le travail de Sabine Darriguan n'est pas une imitation de l'ethnique : il met en évidence la richesse de toute culture, il est l'invitation pressante à la rencontre.