Dans son bulletin des années 1917-1918, l'Association des anciens élèves du lycée de Laval rend hommage à Marc Beaudouin tragiquement décédé dans l'explosion d'une grenade qu'il était chargé d'expérimenter en tant qu'ingénieur auprès de la commission des poudres à Versailles. Cet épisode vient brutalement clore une carrière consacrée à la recherche et à l'industrie. Diplômé ingénieur-chimiste en 1895, Marc Beaudouin s'est lancé dans une carrière coloniale qui le mènera à Haïphong (Vietnam), puis en Chine comme ingénieur auprès de la Société de construction du chemin de fer du Yunnan. Après un passage par Manille (Philippines) où il prospecte dans des mines d'or pour le compte d'une société d'études minières, il retourne au Tonkin avant de rejoindre l'Ethiopie en 1911 pour collaborer à un projet de ligne ferroviaire franco-éthiopienne. En 1914, une nouvelle mission géologique le conduit dans le Caucase qu'il quitte à la mobilisation pour rejoindre son corps d'armée à Versailles.
Bien que son nom n'apparaisse qu'à quatre reprises dans les registres d'inventaire, Marc Beaudouin est répertorié dans les archives du musée comme donateur important d'objets provenant de Chine. Cette incohérence entre les deux informations laisse à penser que les mentions anciennes portées sur les inventaires sont très lacunaires.