IA53000115 - hôtel Périer du Bignon, puis Nazareth, puis hospice, actuellement hôtel de tourisme et restaurant 68 vues Historique : Hôtel construit en 1777 pour Pierre Périer du Bignon, époux de Marie Félicité du Mans. En 1793, le sieur du Bignon est guillotiné et l'hôtel passe quelques années plus tard à Gabriel de la Broise, son petit-fils, puis aux Foucault de Laubinière (en 1817) et aux Duchemin de Vaubernier (en 1834). Ces derniers le conservent jusqu'en 1898, date à laquelle la propriété est cédée à une société civile religieuse qui y installe une école et un hospice portant le nom de Nazareth. La société civile de Sainte-Marie d'Evron chargée de l'administration de cette nouvelle institution (fondée par Louis Barré, curé de la cathédrale, en 1890) réalise, vers 1900, une chapelle contre le pignon ouest du corps de logis principal. Dans le même temps, elle entreprend le réaménagement de l'intérieur de l'ancien hôtel (principalement de son aile est). En 2010, les bâtiments sont reconvertis en hôtel-restaurant. Date(s) de réalisation : 1777 Description : Le gros-oeuvre de l'hôtel est en moellons enduits. Les chaînes, les bandeaux, la corniche, les entourages des baies et le fronton sont en calcaire au premier niveau et en granite au rez-de-chaussée. Au centre du corps de logis principal, l'escalier monumental est doté d'une rampe en fer forgé. Deux autres escaliers à balustres en bois desservent les ailes est et ouest. De nombreuses cheminées (toutes différentes), des boiseries, des parquets et des pavages en terre cuite subsistent dans certaines pièces de la demeure aux caves voûtées. Un petit bâtiment derrière l'aile ouest, abrite le magasin froid, parfois qualifié de "séchoir à gibier". C'est une petite pièce fraîche et aérée qui servait de garde-manger. Les armes de la famille Périer du Bignon sont les suivantes : écu chargé d'un chevron accompagné de trois poiriers, deux en chef, un en pointe, un oiseau béquetant le pied du troisième à dextre. Dans son livre "Histoire de Laval", Jacques Salbert fait mention d'un inventaire fournissant une description de la disposition de la propriété au moment de sa mise sous séquestre en 1794 : " On y compte deux vestibules, un grand salon meublé de dix-sept chaises, deux sofas et quatre fauteuils, ainsi que deux meubles d'angle, une pendule et un lustre à poulie,à côté une salle, cinq chambres, deux antichambres, dix cabinets, ces petites pièces à usages divers attenant aux pièces principales, une cuisine, un office, une boulangerie, une laverie, un magasin froid, pièce fraîche et aérée servant de garde-manger, trois mansardes, deux greniers, une fruiterie,dans les communs une remise, une sellerie, un grenier à foin, un bûcher, le tout couvrant cinq caves. L'ensemble entre cour et jardin est complété par un pavillon, une orangerie et deux magasins où sont exposés et vendus les tissus. Un décompte succint des meubles, vaisselle et linge de maison permet d'estimer la position sociale du négociant : onze tables, trois bancs, cent vingt et une chaise, cinquante- quatre fauteuils, deux sofas, vingt-cinq tables à jeu, quarante-cinq lits, treize armoires, deux secrétaires, deux bibliothèques, trois meubles d'angle, un coffre, quatre bureaux, un dressoir, deux guéridons,en ce qui concerne la vaisselle, trois cent soixante-douze assiettes et trente-huit plats,pour le linge de maison, cent vingt-trois nappes, deux cents torchons, vingt-quatre tabliers... A cet inventaire sommaire s'ajoutent trois statues "en pied", une voiture à quatre roues et une chaise de poste." Matériau(x) de couverture : ardoise Étage(s) : sous-sol,1 étage carré,étage de comble Décor représenté : cartouche, grotesque, volute, pilastre, fronton, guirlande, trophée : trompe de chasse, carquois, fusil, lance, feuillage, crâne d'animal, blason Précision(s) sur le décor représenté : support : travée centrale et tympan du fronton triangulaire de la façade antérieure,balcons en fer forgé sur les deux façades,armes de la famille Périer du Bignon Protection MH : hôtel proprement dit, deux ailes en retour sur la cour (à l'exclusion de la chapelle construite à la fin du 19e siècle), petit magasin froid dit "séchoir à gibier" situé dans la cour à l'arrière de la cuisine, cour d'entrée avec son pavement, jardin au sud et murs de clôture de l'ensemble avec les portails sur la rue du Marchis et sur la place du Gast. Statut de la propriété : propriété privée Rédacteur(s) de la notice : Eraud Dominique,Bohuon Philippe,Garnavault Sylvie Date(s) de l'enquête : 1982 Copyright : (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général (c) Ville de Laval Fonds / classement : Architecture |
IA53000124 - hôtel Coustard Duplessis, puis d'Aubert et de la Barre 48 vues Historique : La construction de l'hôtel remonte au plus tard au milieu du 18ème siècle, l'aile sud datant vraisemblablement de la fin du 17e siècle ou du début du 18e siècle. La charpente à potence du corps de logis, caractéristique du 18e siècle, confirmerait cette datation. Son premier occupant est soit Jean Baptiste Coustard Duplessis, seigneur de la Gouesnière, soit son père, Jean Coustard Duplessis. De 1767 à 1822, il est la propriété de Louise Jeanne Coustard Duplessis et de l'époux de celle-ci, François Charles César d'Aubert, seigneur de Launay et de la Patrière, conseiller au Parlement de Bretagne. Le 3 mars 1808, ce dernier fait partage de ses biens et de ceux de sa défunte épouse entre ses six enfants. En 1845, l'hôtel est habité par Louis de la Barre et son épouse Louise d'Aubert, un des six enfants des précédents. C'est probablement à cette époque que les pièces du rez-de-chaussée sont redécorées, parfois dans le style du 18e siècle (voir le salon de compagnie). La propriété est ensuite transmise à leur fils, le comte Gustave de la Barre qui, en 1879, en fait don dans le cadre d'une donation-partage, à ses trois enfants : Gustave Louis, Henri Joseph Hiacynthe et Niélite Louise Marie de la Barre. En 1892, l'hôtel est vendu par adjudication à Ferdinand Lamy de la Chapelle Nougarède qui fait sculpter ses armes et celles de son épouse Marie Geneviève Olympe de Jourdan, sur le tympan du fronton ornant la façade postérieure du corps de logis. A leur mort, leur petite-fille Guillemette, devenue princesse Dominique de Broglie par son mariage, en hérite. En 1939, le jardin est amputé de 646 m2 (achetés 72 000 francs par la Ville de Laval) pour la reconstruction de l'école Alain. L'hôtel est ensuite occupé par les Gatel, puis par les Dutertre et, à partir de 2005, par monsieur et madame Jacques qui le font entièrement rénover. Description : Situé en retrait de la rue, entre cour et jardin, l'hôtel est constitué d'un corps central et de deux ailes en retour très courtes disposées en U. La cour est fermée sur la rue par un mur haut percé d'une porte piétonnière et d'un portail délimité par deux piliers carrés en granite. La façade postérieure du corps central s'ouvre sur une terrasse dont quelques marches donnent accès au jardin et aux communs. Ceux-ci sont construits en pan de bois et sont couverts d'un toit à longs pans brisés et à croupes. En 1879, d'après l'acte de donation-partage, l'hôtel possédait un jardin à l'anglaise et un autre à usage de potager avec accès sur la place du marché Saint-Vénérand. Il était également agrémenté d'une terrasse latérale menant à un kiosque. Le gros oeuvre de l'hôtel est en moellons enduits et les entourages des ouvertures à linteaux délardés sont en granite et calcaire. Les deux travées centrales de la façade postérieure sont encadrées de chaînages en calcaire qui définissent un axe de symétrie. Ces deux travées sont couronnées d'un fronton triangulaire au tympan sculpté. Le rez-de-chaussée du corps central, construit sur une cave divisée en six parties, comprend sept pièces qui en 1879 étaient occupées par une cuisine, une décharge, une salle à manger, un office, un salon de compagnie, une lingerie et une bibliothèque. Aujourd'hui, il se compose d'une arrière-cuisine ou office, d'une cuisine, d'une salle à manger et d'un salon de compagnie. Toutes ces pièces font 30m2 hormis le salon de compagnie qui fait 50m2. Le premier étage accueille trois chambres, deux antichambres et quatre cabinets de toilette reliés par un corridor. Les deux pièces situées à chaque extrémité sont conçues comme des appartements privés avec chambres et antichambres. Le rez-de-chaussée et le premier étage sont desservis par un escalier d'honneur situé à l'extrémité sud du corps de logis. Ses marches sont en granite et sa rampe à courbes et contre-courbes en fer forgé. Le comble est occupé par un grenier tripartite où l'on peut voir, au sol, des pièces de bois légèrement cintrées destinées à soutenir les poutres des étages inférieurs. L'aile nord se compose d'une écurie et d'une remise surmontées d'une grande chambre et d'un grenier. Quant à l'aile sud, elle est occupée par une chambre de bonnes et un fruitier. En 1879, outre le fruitier, on y trouvait deux chambres et un cabinet de toilette. Les deux ailes et les deux appartements privés de l'étage sont desservis par deux escaliers de service en bois. Matériau(x) de couverture : ardoise Étage(s) : sous-sol,1 étage carré,étage de comble Précision(s) sur le décor représenté : Le tympan du fronton triangulaire est sculpté aux armes des familles Lamy de la Chapelle Nougarède (une colombe dans le blason gauche) et de Jourdans de Fleins (trois roses dans le blason droit). Les blasons sont sommés d'une couronne et entourés de deux lions. L'ensemble est encadré par de grandes palmes. Statut de la propriété : propriété privée Rédacteur(s) de la notice : Eraud Dominique,Bohuon Philippe,Garnavault Sylvie Date(s) de l'enquête : 1982 Copyright : (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général (c) Ville de Laval Fonds / classement : Architecture |
IA53000161 - maison 1 vue Historique : Ancienne maison vraisemblablement construite au 16e siècle, dont il subsiste une fenêtre en granite sur la façade côté rue (son meneau a disparu) et probablement quelques éléments du gros-oeuvre notamment sur l'élévation arrière. Au 18e siècle, la maison appartenait au chapitre de Saint-Tugal (à l'abbé Legeay en 1791). De cette époque subsiste une ouverture côté rue. La maison a été considérablement remaniée aux 19e et 20e siècles, de telle sorte qu'elle a été séparée en deux habitations, correspondant à deux parcelles sur le cadastre actuel. Matériau(x) de couverture : ardoise Étage(s) : sous-sol,2 étages carrés,étage de comble Statut de la propriété : propriété privée Rédacteur(s) de la notice : Eraud Dominique,Bohuon Philippe Date(s) de l'enquête : 1996 Copyright : (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général (c) Ville de Laval Fonds / classement : Architecture |
IA53000368 - ensemble d'édifices à cour commune dit Cour du Grand Louis 1 vue Historique : Le corps de passage sur rue ainsi que le logement attenant et la tourelle d'escalier en fond de cour sont de la seconde moitié du 16e siècle. Deux bâtiments d'habitations sont de 1759 (date portée). Un autre bâtiment est de la fin du 19e ou du début du 20e siècle. Date(s) de réalisation : 1759 Description : Le gros oeuvre est en moellons enduits. Les lucarnes, de la façade sur rue et de la tourelle d'escalier en fond de cour, sont en pierre de taille de calcaire. Elles portent un décor sculpté. Matériau(x) de couverture : ardoise Étage(s) : sous-sol,2 étages carrés,étage de comble Précision(s) sur le décor représenté : support : les lucarnes Statut de la propriété : propriété privée Rédacteur(s) de la notice : Eraud Dominique,Bohuon Philippe Date(s) de l'enquête : 1977 Copyright : (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général (c) Ville de Laval Fonds / classement : Architecture |
IA53000447 - hôtels, immeubles, maisons 1 vue Historique : Le chiffre de 3744 bâtis comprend uniquement les édifices antérieurs à 1940. Une demeure conserve des vestiges du 11e siècle et une autre du 12e siècle. 4% des constructions repérées ou sélectionnées datent (tout ou partie) du 15e siècle, 12% sont du 16e siècle, 14% du 17e siècle, 29% du 18e siècle, 32% du 19e siècle et 7% de la première moitié du 20e siècle. Liste des dates portées : 1503,1561,1607,1614,1615,1619,1640,1662,1674,1725,1727,1730,1733,1742,1746,1750 (2),1762,1768,1769,1777,1778,1779,1781,1782,1785,1803 (2),1808,1813,1823,1827,1830,1843,1870,1877,1882,1896. Il subsiste peu de vestiges antérieurs au XVe siècle : la période qui suit la guerre de Cent Ans favorise le renouveau du bâti dans une structure urbaine qui n'évolue guère, prisonnière de l'enceinte fortifiée et d'un parcellaire déjà défini. La disparité paraît importante entre les constructions aérées établies dans la moitié nord-ouest de la vieille cité et le parcellaire étroit et dense du quartier sud-est, le long de la Grande-Rue et des voies adjacentes. Dans la seconde moitié du XVIe siècle, l'accroissement du nombre des carrières (pour l'exploitation du marbre notamment), accélère la disparition du pan de bois au profit de la pierre. Après une longue période de stagnation au XVIIe siècle, l'activité du bâtiment reprend au début du siècle suivant. Dans un premier temps, elle se limite principalement au tissu ancien. Puis dans la seconde partie du siècle, les nouvelles constructions gagnent les terrains périphériques (place du Gast, rue du Lycée, hauteurs de Bel-Air) où le parcellaire, moins contraignant, permet de donner plus d'ampleur aux bâtiments. Le mouvement va se poursuivre au XIXe siècle et même s'accentuer avec la création des nouveaux quartiers le long de l'axe est-ouest et aux abords de la gare. Description : A Laval, quelques types spécifiques ont été mis en évidence : les maisons de tisserands, les maisons à pans de bois et les maisons à pans de bois avec galerie. Une analyse typologique des demeures a permis d'établir les statistiques suivantes. Parmi les demeures lavalloises : 22 % présentent une façade sur rue, 19 % une façade étroite sur rue, 16 % une façade large sur rue, 8 % occupent l'intégralité de la parcelle, 10 % l'angle de deux rues. En outre 6 % des édifices sont disposés en fond de parcelle, 3 % entre cour et jardin, 4 % au centre de la parcelle et 5 % sont disposés latéralement. Matériau(x) de gros œuvre et mise en œuvre : bois, pan de bois, pierre, calcaire, granite, marbre, schiste, grès, moellon, pierre de taille, moellon sans chaîne en pierre de taille, pierre avec brique en remplissage, brique, brique et pierre à assises alternées, fer, torchis, ciment, essentage d'ardoise, enduit, enduit partiel, appareil mixte Statut de la propriété : propriété privée;propriété publique; Rédacteur(s) de la notice : Tétu Odile,Eraud Dominique,Bohuon Philippe Date(s) de l'enquête : 1976 Copyright : (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général (c) Ville de Laval Fonds / classement : Architecture |